La chasse au chamois dans le Doubs est au cœur d’un débat houleux. Cette fois, c’est la voix de Brigitte Bardot qui s’est élevée, dénonçant les pratiques qu’elle juge inadmissibles.
Face à cette attaque, le préfet du Doubs n’a pas tardé à répondre, et le ton est loin d’être conciliant. Retour sur une affaire qui divise.
Une lettre ouverte qui dérange
L’ancienne actrice et militante pour la cause animale a envoyé une lettre ouverte au préfet du Doubs, fustigeant la chasse au chamois, qu’elle qualifie de « massacre organisé ». Pour Brigitte Bardot, ces pratiques sont une « honte pour la France » et reflètent une gestion irresponsable de la faune sauvage. Dans un style bien à elle, elle n’a pas hésité à pointer du doigt les autorités locales, les accusant de céder aux pressions des chasseurs et de sacrifier la biodiversité.
Son courrier a provoqué une vive réaction dans le département, ravivant les tensions déjà palpables entre défenseurs de la nature et amateurs de chasse.
Une réponse sans détour du préfet
Le préfet du Doubs, interpellé publiquement, n’a pas tardé à réagir. Dans une réponse cinglante, il a défendu la gestion cynégétique en place et rappelé les enjeux liés à la régulation des populations de chamois. Selon lui, les prélèvements autorisés sont nécessaires pour éviter la surpopulation et ses conséquences sur l’écosystème local, comme la dégradation des pâturages ou la transmission de maladies.
Le préfet a également pointé du doigt ce qu’il considère comme des « prises de position idéologiques » déconnectées des réalités du terrain. Il a tenu à rappeler que les quotas de chasse sont fixés en concertation avec des experts et respectent des critères scientifiques stricts.
Une opposition grandissante entre chasseurs et associations
Cette affaire n’est que la dernière d’une série de controverses autour de la chasse en France. Les associations de défense des animaux, soutenues par des figures comme Brigitte Bardot, dénoncent régulièrement des pratiques qu’elles jugent archaïques et cruelles. De l’autre côté, les chasseurs se défendent en affirmant leur rôle dans la préservation de l’équilibre des écosystèmes.
Dans le Doubs, cette nouvelle polémique pourrait bien enflammer encore davantage les débats. Certains habitants de la région expriment leur soutien aux chasseurs, soulignant l’importance culturelle et économique de la chasse. D’autres, au contraire, réclament une remise en question de ces pratiques, appelant à une gestion plus respectueuse de la faune sauvage.
Une question qui dépasse le cadre local
Au-delà du Doubs, cette controverse illustre une fracture nationale sur le rapport à la chasse. Alors que les pratiques cynégétiques sont défendues par une partie de la population comme un héritage à préserver, elles sont de plus en plus contestées par des voix prônant une cohabitation pacifique avec la faune.
Dans un contexte où la biodiversité est mise à rude épreuve, les autorités locales et nationales devront peut-être un jour trancher entre tradition et modernité. Une chose est sûre : les prises de position passionnées ne manqueront pas d’alimenter les débats dans les mois à venir.