Le gouvernement serait-il prêt à sabrer encore un peu plus dans les traditions françaises ? Une proposition de surtaxe de 20 % sur les armes de chasse et les pièges refait surface, suscitant l’indignation des passionnés de chasse et les interrogations sur les réelles motivations de cette initiative.
Une taxe sous couvert de "responsabilité"
Déposée par le groupe LFI, cette mesure, présentée dans le cadre du projet de loi de finances 2025, se veut une réponse aux accidents de chasse. Les fonds récoltés devraient alimenter un fonds d’indemnisation des victimes, une idée qui paraît presque logique à première vue. Mais à y regarder de plus près, les incohérences sautent aux yeux.
Pourquoi cibler les chasseurs ?
Les chasseurs souscrivent déjà une assurance obligatoire, similaire à celle des automobilistes, pour couvrir les risques inhérents à leur activité. Pourquoi donc cette double peine ? Est-ce pour responsabiliser davantage les chasseurs, ou s’agit-il simplement d’une manière détournée de grignoter une tradition qui dérange ?
Les pièges, également inclus dans cette surtaxe, ne causent pourtant pas d’accidents de chasse. Alors, pourquoi les cibler ? Tout porte à croire que cet amendement s’inscrit dans une volonté idéologique plus large, visant à affaiblir la pratique cynégétique.
Une taxe qui vise où ça fait mal
La chasse est bien plus qu’un loisir : c’est une tradition profondément ancrée dans la culture française. S’en prendre au portefeuille des chasseurs, c’est tenter de les décourager, surtout les pratiquants populaires. Ce n’est pas qu’une question d’écologie ou de finances, c’est un combat politique, voire sociétal.
Les figures derrière cet amendement, comme Aymeric Caron ou Ersilia Soudais, sont connues pour leur hostilité envers la chasse. Le message semble clair : affaiblir une communauté en frappant là où ça fait mal, sans même prendre la peine de masquer les intentions.
Quels impacts pour la chasse populaire ?
Si cette surtaxe est mise en place, les conséquences pourraient être importantes :
- Réduction du nombre de chasseurs actifs, notamment parmi les jeunes ou les foyers modestes.
- Affaiblissement des structures locales (armureries, fabricants de matériel, associations).
- Diminution des actions de régulation, notamment face aux espèces invasives comme les ragondins.
Ironiquement, cela risque d’alourdir la facture pour les agriculteurs et les collectivités, qui comptent sur les chasseurs pour gérer la faune.
Une opposition croissante face à un projet bancal
Cette proposition, bien qu’enterrée pour l’instant, pourrait revenir sous le prochain gouvernement. La mobilisation des chasseurs, des piégeurs et des acteurs du monde rural semble plus nécessaire que jamais pour faire face à une attaque qui ne dit pas son nom.
Certains dénoncent une manœuvre hypocrite qui cible les armes légales des chasseurs tout en ignorant les armes illégales présentes dans les cités. Difficile de ne pas voir une forme de stigmatisation politique, teintée d’une profonde méconnaissance du sujet.
Si le but est de tuer à petit feu une tradition millénaire, cette taxe est une arme redoutablement efficace. Mais face à cette tentative, les chasseurs et leurs défenseurs sont prêts à monter au créneau pour préserver leur passion et leur rôle dans la gestion du patrimoine naturel français.