La pêche de loisir menacée ?
La multiplication ces dernières semaines de ce type de pétitions un peu partout en France a de quoi interroger, voire inquiéter.
Ces pétitions ont reçu plusieurs dizaines de milliers de signatures. Plusieurs magasins de l'enseigne Décathlon ont été visés et ont cédé aux pressions en stoppant la vente d'appâts vivants.
Plusieurs associations et politiques se regroupent pour déposer des demandes de légifération sur le sujet.
C'est tout simplement la pêche au vif qui risque d'être remise en question à court terme. Mais aussi d'autres appâts vivants comme les crabes, les crevettes, les lombrics…
Avec une vision pessimiste, on peut même envisager que ce soit toute la pêche de loisir qui soit visée par ce type d'actions. La deuxième plus grande fédération de France en termes de nombre de licenciés va-t-elle réagir ?
N'hésitez pas à nous dire en commentaires ce que vous en pensez.
Des pétitions demandent l'arrêt de la vente de poissons vivants pour la pêche aux vifs
Début 2024, une pétition cible le magasin Decathlon de Ruaudin pour la vente de poissons vivants destinés à la pêche aux vifs. Selon l'association Paz qui soutient la pétition et a recueilli plus de 13 000 signatures, ces poissons sont torturés. La pêche aux vifs est pratiquée avec des appâts vivants.
La pétition dénonce la vente de poissons vivants chez Decathlon à Ruaudin et est soutenue par l'association Paz qui milite pour l'interdiction de cette méthode de pêche ancestrale selon Decathlon. "Je suis profondément choquée qu'un magasin puisse vendre des animaux pour être torturés", souligne Sophie, à l'origine de la pétition.
Chez @Decathlon , les animaux vivants sont considérés comme des articles de sports
Les vifs poissons vivants, vendus pour être utilisés comme appâts lors de pêches: une technique cruelle et barbare qui doit cesser
J’ai lancé une pétition✍????
@ParisZoopolis https://t.co/hwbZrSaavO— Sandra Krief (@SandraKrief) January 11, 2024
Paz réclame l'arrêt de la vente d'animaux vivants chez Decathlon
Amandine Sanvisens, cofondatrice de l'association Paz, demande à Decathlon de mettre un terme à la vente de ces animaux vivants aux côtés des tentes et des baskets. Decathlon, contacté par France Bleu Maine, répond qu'ils s'engagent à promouvoir et distribuer ces leurres. Jean-Marc Vaulée, président de la Fédération de pêche de Sarthe, reconnaît la souffrance animale comme un problème, mais estime qu'interdire la vente d'appâts vivants n'est pas nécessaire car les gens trouveront d'autres moyens pour se procurer ces appâts.
Selon la fédération, 4 % des 20 000 pêcheurs de la Sarthe pratiquent exclusivement la pêche aux vifs et 41 % ne la pratiquent jamais. Jean-Marc Vaulée est convaincu que ce type de pêche disparaîtra progressivement et mentionne qu'il n'est plus enseigné dans les écoles de pêche.
La vente de poissons vivants critiquée chez Decathlon en Sarthe
Une pétition dénonce la vente de poissons vivants pour la pêche aux vifs au magasin Decathlon de Ruaudin. Sophie, habitante de la Sarthe, a lancé une pétition dénonçant la vente d'appâts vivants pour la pêche aux vifs chez Decathlon. Choquée qu'un magasin vende des animaux pour être torturés, Sophie exige la fin de la vente de ces poissons vivants au magasin de la Sarthe.
Prendre le temps de la transition vers la pêche aux leurres
Contactée par Actu Le Mans, la marque fait valoir que la pêche aux vifs est une pratique ancestrale de pêche. Decathlon s'engage à promouvoir et distribuer des leurres de plus en plus performants qui remplaceront progressivement les appâts vivants. Pour réussir cette transition, qui ne peut être immédiate, il est pertinent de permettre à Decathlon de continuer à vendre des appâts vivants et de prendre le temps pour passer à la pêche aux leurres. Si Decathlon arrête brutalement de vendre des appâts vivants, les habitués de cette pratique se procureront ces appâts par d'autres canaux moins impliqués dans l'évolution vers la pêche aux leurres. Ces derniers mois, certains magasins Decathlon ont cessé de vendre des appâts vivants.
- 13 000 personnes ont signé une pétition pour mettre fin à la vente de poissons vivants et de crabes destinés à la pêche aux vifs
- Yaël Angel, avocate engagée pour la défense des animaux, soutient la pétition
- L'Allemagne, la Suisse et l'Irlande ont déjà interdit la pêche aux vifs
En résumé, la vente d'appâts vivants chez Decathlon soulève un débat sur les pratiques de la pêche et la souffrance animale. Avec la pétition lancée et soutenue par plusieurs acteurs, il est possible que la marque s'engage petit à petit vers une transition vers la pêche aux leurres pour protéger davantage le bien-être des animaux.