Le magasin Decathlon de Niort est au cœur d'une vive controverse concernant la vente de poissons vivants destinés à la pêche au vif. Une pratique qui suscite l'indignation et la colère parmi les défenseurs des animaux, mais qui, selon l'enseigne, reste une méthode ancestrale encore pratiquée par de nombreux pêcheurs.
La pétition qui fait trembler Decathlon
Début juin 2024, une pétition lancée par une cliente de Decathlon Niort et soutenue par l'association de protection animale PAZ (Paris Animaux Zoopolis) a fait exploser les compteurs. En quelques jours seulement, plus de 14 000 signatures ont été récoltées. Le but ? Mettre un terme à la vente de poissons vivants utilisés comme appâts pour la pêche au vif. L'association dénonce non seulement la souffrance infligée à ces poissons, mais aussi les conditions déplorables dans lesquelles ils seraient maintenus dans le magasin. Des accusations graves qui ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias locaux.
Les accusations de maltraitance animale
Les militants de PAZ ne mâchent pas leurs mots. Ils accusent Decathlon de maltraitance animale, évoquant des poissons "en grande souffrance" avec des blessures graves, voire des cadavres dans les aquariums du rayon pêche. Une scène macabre que la Nouvelle République n'a pas pu confirmer lors de sa visite sur place, où les poissons semblaient en bon état. Mais la simple évocation de ces images a suffi à galvaniser les défenseurs des animaux et à ternir l'image de l'enseigne sportive.
Decathlon se défend tant bien que mal
Face à cette vague de protestations, Decathlon a tenté de justifier la vente de poissons vivants en la qualifiant de "pratique de pêche ancestrale". L'entreprise se dit engagée dans la promotion de la pêche au leurre, une alternative plus respectueuse du bien-être animal, mais affirme qu'une transition complète ne peut se faire du jour au lendemain. "Il est pertinent de laisser Decathlon vendre encore des vifs et prendre le temps de convertir à la pêche au leurre", a déclaré le service presse de l'enseigne.
Un avenir incertain pour la pêche au vif
Cette affaire soulève des questions plus larges sur la place de la pêche au vif dans notre société moderne. Tandis que des pays comme l'Allemagne, la Suisse ou encore l'Écosse ont déjà interdit cette pratique, la France reste divisée. Les défenseurs des animaux y voient une barbarie d'un autre temps, tandis que les pêcheurs traditionnels défendent leur passion et leur savoir-faire. La pétition contre Decathlon pourrait bien être le début d'un mouvement plus large pour interdire la pêche au vif en France.
Une enseigne sous pression
Pour Decathlon, cette polémique est un véritable casse-tête. Comment concilier les attentes des pêcheurs, clients fidèles de l'enseigne, et celles des militants pour la cause animale, de plus en plus influents et déterminés ? La marque va-t-elle réussir à sortir indemne de cette crise ou devra-t-elle céder face à la pression publique et revoir ses pratiques commerciales ?
L'avenir de la pêche au vif chez Decathlon est incertain. Ce qui est sûr, c'est que cette affaire ne laisse personne indifférent et qu'elle pourrait bien marquer un tournant dans l'histoire de la pêche en France. Affaire à suivre.