Alors que la saison de chasse a démarré le 15 septembre, les quotas de prélèvement pour chaque espèce ont été fixés bien en amont, en mars. Ces quotas visent à réguler la faune tout en tenant compte des impacts écologiques et agricoles.
Les acteurs de la régulation des quotas
Les quotas sont décidés par l’État, qui fixe les limites minimales et maximales pour chaque espèce chassable. La commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) est chargée de définir ces quotas, en collaboration avec divers acteurs comme la fédération des chasseurs, l’Office national des forêts, des représentants agricoles et l’Office français de la biodiversité. Ces acteurs évaluent les périodes de chasse et les espèces concernées.
Le moment opportun pour fixer les quotas
Les quotas sont décidés chaque printemps, une fois la saison précédente terminée et avant l'arrivée des nouvelles portées. Cette période permet de tenir compte des prélèvements effectués et d'adapter les quotas en fonction de la dynamique des populations. Cependant, certaines espèces, notamment les sangliers, posent des défis en raison de la variabilité de leur taux de reproduction, qui peut compliquer les prévisions. La météo joue également un rôle, influençant les populations de gibier et rendant parfois nécessaires des ajustements durant la saison.
Les critères d’évaluation des quotas
Plusieurs indicateurs sont utilisés pour déterminer les quotas :
- Nombre d’animaux abattus : les prélèvements passés sont pris en compte pour évaluer les besoins de régulation.
- Dégâts agricoles et forestiers : les retours des agriculteurs et des gestionnaires forestiers sont cruciaux pour évaluer l'impact de la faune sur les activités humaines.
- Comptages et relevés : réalisés par la fédération des chasseurs et l’OFB, ces relevés se basent sur des données précises, comme la taille des pattes des chevreuils ou le poids des lièvres, pour estimer la santé et la répartition des populations.
Les comptages sont effectués plusieurs fois par an sur des circuits prédéfinis correspondant à des unités de gestion, souvent basées sur des bassins de vie ou des massifs forestiers. Les observations et demandes des gestionnaires de plans de chasse sont également prises en compte.
Un processus complexe et ajusté
La régulation des quotas de chasse est donc un processus complexe, qui doit s’adapter aux fluctuations des populations animales et aux besoins du territoire. Bien que des efforts considérables soient déployés pour affiner ces prévisions, la variabilité naturelle et les influences externes, comme la météo, rendent ces projections parfois incertaines. Les quotas sont ainsi régulièrement réajustés pour répondre aux besoins écologiques et agricoles de manière équilibrée.
En conclusion, les quotas de chasse sont le fruit d'une évaluation minutieuse, impliquant de nombreux acteurs et une multitude de données. Ce processus permet de concilier la préservation des écosystèmes avec les intérêts agricoles, tout en assurant une gestion durable des ressources fauniques.