Samedi 21 septembre 2024, à Rambouillet, une centaine de militants anti-chasse se sont rassemblés pour exprimer leur opposition farouche à la chasse. Coorganisée par les collectifs Pacct Rambouillet et One Voice, cette marche prétendait défendre la faune sauvage contre ce que les manifestants qualifient de « massacre impitoyable ». Mais derrière les slogans et les pancartes, la question se pose : n’est-ce pas une nouvelle démonstration d’une minorité qui cherche à imposer ses vues au reste de la population ?
Une manifestation symbolique, mais pour qui ?
Alors que la saison de chasse venait tout juste de s’ouvrir dans le département, ce cortège a défilé dans les rues de Rambouillet, sensibilisant les passants avec des phrases chocs telles que « La chasse est un loisir d'une minorité qui impacte tout un écosystème ». Le message est clair, mais faut-il réellement voir la chasse comme un loisir insignifiant pratiqué par quelques rares privilégiés ? La chasse, pourtant, est un pilier de la ruralité et contribue, par des pratiques bien encadrées, à l'équilibre écologique.
« Ils ne connaissent pas la ruralité » : une ignorance assumée ?
François Lucas, président du conseil du cheval d’Île-de-France et du Rallye Bonnelles-Rambouillet, a assisté de loin à cette marche. « Ces gens vivent dans le rêve. Ils ne connaissent pas la ruralité », a-t-il déclaré. N’y a-t-il pas un fossé béant entre ces militants souvent urbains et une réalité de terrain que les chasseurs connaissent depuis des générations ? La chasse, bien plus qu’un simple passe-temps, est un mode de gestion de la faune. À travers des pratiques réglementées, elle limite les déséquilibres environnementaux et assure le respect des espèces.
La politique, nouvel eldorado des anti-chasse ?
Amandine, représentante de l’association PAZ, a appelé à une action politique : « Je demande à Aurore Bergé de porter le sujet à l’Assemblée nationale en déposant une proposition de loi ». Mais doit-on céder à des revendications bruyantes sans tenir compte des besoins et des réalités des territoires ruraux ? La chasse est une pratique qui dépasse largement le simple débat éthique. Elle touche à l’économie locale, à la biodiversité et à la gestion des forêts. Les politiques doivent-elles vraiment écouter ce type de revendications au détriment des acteurs historiques de nos campagnes ?
La sécurité avant tout : un faux argument ?
Certains manifestants dénoncent également les dangers de la chasse, mais l’Office national des forêts (ONF) rappelle que la sécurité reste une priorité absolue. La chasse est encadrée par des règles strictes et les incidents sont rares, surtout comparés à d’autres activités en pleine nature. Peut-on vraiment justifier l’interdiction d’une pratique traditionnelle à cause de quelques incidents isolés ?
Dans un monde de plus en plus déconnecté des réalités rurales, cette nouvelle marche anti-chasse reflète une fracture grandissante entre les urbains et les défenseurs de la ruralité. Tandis que certains rêvent d’un monde sans chasse, d’autres rappellent que sans régulation, c’est tout un écosystème qui serait en danger. Une question brûlante que nos politiques devront trancher, mais à quel prix ?