Invasion de sangliers : vos champs dévastés, vos routes en danger… et personne ne fait rien !

Tibo Lepecheur
Par Lepecheur Publié le 04/10/24 à 15:33
Invasion De Sangliers Vos Champs Devastes Vos Routes En Danger Et Personne Ne Fait Rien

En Bretagne, et plus largement en France, le sanglier devient un cauchemar. Alors que les populations de suidés explosent, les agriculteurs, les chasseurs et même les autorités semblent totalement dépassés. Mais alors, pourquoi personne ne réagit ? Pourquoi la bête noire prolifère sous nos yeux, saccage nos terres et nos forêts, et personne ne semble vouloir endiguer le problème ? Bienvenue dans le bazar des décisions politiques, des règlements inefficaces et des renoncements.

Les agriculteurs crient au désastre, mais qui les écoute ?

Les champs dévastés, le maïs ravagé... C’est la triste réalité à laquelle font face les agriculteurs bretons. À Plourivo, dans les Côtes-d’Armor, les dégâts se multiplient. 80 % des dommages agricoles sont directement causés par ces animaux, mais que fait-on ? Très peu, en réalité. Les aides sont dérisoires par rapport à l’ampleur des pertes. Les agriculteurs en ont ras-le-bol, et certains n’hésitent pas à passer eux-mêmes leur permis de chasse pour défendre leurs terres. Et pendant ce temps, les sangliers, eux, festoient.

Les chasseurs sous pression, entre critiques et manque de moyens

Les chasseurs, censés réguler ces nuisibles, se retrouvent eux aussi sous le feu des critiques. Entre battues sous tension, automobilistes furieux et lois de plus en plus restrictives, la situation devient presque comique, si elle n’était pas si tragique. Les panneaux sont renversés, les chiens mis en danger, et les chasseurs sont insultés. Résultat : beaucoup préfèrent jeter l’éponge, comme Jean Eveno, président d’une société de chasse dans le Morbihan, qui a fini par démissionner après plus de 30 ans. Qui peut les blâmer, face à l’indifférence générale ?

A voir aussi  Une marcheuse se retrouve nez à nez avec un sanglier et se fait attaquer 2 fois pendant sa promenade

Les zones de non-chasse : véritables sanctuaires pour les sangliers

Le problème majeur dans cette prolifération ? Les zones de non-chasse, comme celles gérées par le Conservatoire du littoral. Ces sanctuaires pour la faune, où les chasseurs n'ont pas accès, deviennent des havres de paix pour les sangliers. Ils s’y réfugient le jour, à l’abri des battues, pour mieux ressortir la nuit et ravager les cultures. Une situation qui semble absurde, non ? Pendant que les chasseurs peinent à contenir l’invasion, les suidés profitent de ces espaces intouchables pour se reproduire tranquillement.

Des indemnisations à la traîne et des solutions qui tardent à venir

Si on veut vraiment rire – ou pleurer –, parlons des indemnisations versées aux agriculteurs. Dans le Morbihan, la Fédération de chasse a versé 450 000 euros aux exploitants en 2023 pour compenser les dégâts des sangliers. Une somme qui représente un tiers de leur budget ! Et que fait l’État ? Trois fois rien : une petite aide de 100 000 euros sur trois ans. Oui, vous avez bien lu. Pendant ce temps, les sangliers continuent leur festin, et les agriculteurs trinquent.

Et si on changeait vraiment les choses ?

Les sangliers sont une espèce non domestiquée, qui n’appartient à personne. Mais alors, pourquoi les chasseurs, seuls, devraient-ils payer pour ce carnage ? Pourquoi ne pas envisager des solutions plus radicales ? Élargir les périodes de chasse, introduire des techniques nouvelles comme le tir à l’arc, ou encore responsabiliser l’État dans cette lutte ? Et surtout, ne faudrait-il pas repenser notre modèle agricole, comme le soulignent certains écologistes ? Car tant que nous continuerons à nourrir ces bêtes avec des hectares de maïs, le problème ne fera qu’empirer.

A voir aussi  [Vidéo] Un sanglier défonce et arrache un portail en fer avant de continuer sa course

La situation est critique, mais la volonté politique de la résoudre reste invisible. Jusqu’à quand faudra-t-il attendre avant de voir une véritable action ? Probablement jusqu’à ce que les sangliers soient en plein centre-ville...

Tibo Lepecheur
Lepecheur

Bonjour, je suis Tibo, un fervent passionné de pêche et rédacteur halieutique pour cet art ancestral. Dès mon enfance, j'ai été fasciné par l'eau et ses mystères, trouvant dans la pêche un moyen unique de me connecter avec la nature.

322

Aucun commentaire à «Invasion de sangliers : vos champs dévastés, vos routes en danger… et personne ne fait rien !»

Laisser un commentaire

Les commentaires sont soumis à modération. Seuls les commentaires pertinents et étoffés seront validés
* Champs obligatoires