Le lupin : un appât sous-estimé dont les carpes raffolent

Le lupin est une graine souvent négligée dans le domaine de la pêche à la carpe, malgré ses propriétés nutritives remarquables et sa bonne tenue sur le cheveu. Cet article explore les raisons pour lesquelles le lupin pourrait bien devenir un atout dans votre arsenal de pêcheur.

Le lupin, une graine polyvalente

Appartenant à la famille des Fabaceae (légumineuses), le lupin regroupe plus de 600 espèces, dont deux sont particulièrement intéressantes pour la pêche : le lupin blanc (Lupinus albus) et le lupin jaune. Ces graines, riches en protéines, glucides et lipides, sont idéales pour attirer les carpes. Le lupin blanc, cultivé en France, et le lupin jaune, produit dans certains pays d’Europe de l’Est, offrent tous deux un format et une composition nutritive adaptés à l’appât.

Composition nutritionnelle du lupin :

• Glucides : 40 %
• Lipides : 10 %
• Protéines : 35 %

La cuisson du lupin : une étape clé

Pour maximiser l’efficacité du lupin comme appât, il est crucial de bien préparer les graines. Elles doivent être trempées pendant 48 heures, en prenant soin d’utiliser quatre fois le volume d’eau par rapport à la quantité de lupin. Cette étape est importante car le lupin peut quadrupler de volume après trempage.

Ensuite, il est recommandé de changer l’eau avant la cuisson pour diminuer l’amertume. La cuisson dure environ 30 minutes, mais il est conseillé de vérifier régulièrement l’état des graines pour éviter qu’elles ne deviennent trop molles. Vous pouvez retirer quelques graines après 15 minutes pour une meilleure tenue sur le cheveu et laisser le reste cuire pour l’amorçage.

Utilisation du lupin pour la pêche à la carpe

Le lupin peut être utilisé seul ou en combinaison avec d’autres appâts. Lors de l’eschage, deux à trois graines peuvent être placées sur le cheveu, ou être associées à une bouillette pour rendre le montage plus équilibré. Il est également possible d’utiliser une graine flottante pour améliorer l’efficacité de l’appât.

Pour l’amorçage, le lupin se mélange bien avec d’autres graines comme le maïs ou le chènevis. Sa lente décomposition et sa relative sélectivité envers les poissons blancs en font un choix intéressant pour des plans d’eau avec une forte population de gros gardons ou de brèmes.

Le lupin est une graine particulièrement appréciée des carpes, mais peu prisée des poissons-chats. Cette sélectivité en fait un appât intéressant pour cibler spécifiquement les carpes. Le lupin se marie excellemment avec d'autres appâts comme le maïs et les noix tigrées (tigernuts), créant ainsi un mélange attractif.

Vous vous demandez à quelle saison la pêche au lupin est la plus efficace ?

• Printemps : Très efficace, car les carpes sont plus actives après l'hiver et cherchent à se nourrir.
• Été : Bon, surtout tôt le matin et en fin de journée quand l'eau est plus fraîche.
• Automne : Excellent, les carpes cherchent à faire des réserves avant l'hiver.
• Hiver : Moins efficace, mais peut fonctionner lors de journées plus douces.

Le lupin sous forme de farine

Outre l’utilisation des graines, la farine de lupin peut être incorporée dans la préparation de bouillettes, avec une proportion pouvant aller jusqu’à 25 % du mix. La farine de lupin grillée est particulièrement intéressante, car elle est plus digestible et moins amère, ce qui peut être un atout, notamment pour la pêche hivernale.

Un appât méconnu à promouvoir

Malgré ses nombreux avantages, le lupin reste peu utilisé par les carpistes. Son fort pouvoir nutritif, sa bonne tenue sur le cheveu et sa polyvalence en font un appât qui mérite d’être redécouvert. N’hésitez pas à tester le lupin lors de vos prochaines sessions de pêche et à le partager avec d’autres passionnés de carpe.