Un nouveau tournant vient d’être pris dans la lutte contre le silure, ce redoutable prédateur fluvial. Après la Garonne et la Dordogne, ce sont la Charente et l’Adour qui rejoignent la liste des fleuves où la régulation de l’espèce devient une priorité. Une décision saluée par les défenseurs des poissons migrateurs et les amateurs d’écosystèmes équilibrés.
Une stratégie élargie face à une espèce envahissante
Le silure, arrivé discrètement dans nos eaux il y a quelques décennies, a su s’imposer à une vitesse impressionnante. Désormais massivement présent dans de nombreux cours d’eau du Sud-Ouest, il représente une menace directe pour les saumons, aloses, anguilles et lamproies, des espèces migratrices déjà fragilisées par d'autres facteurs.
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Le préfet de Nouvelle-Aquitaine et 13 acteurs majeurs de la gestion des milieux aquatiques se sont unis pour étendre un protocole de régulation initié en 2020 sur la Garonne et la Dordogne. Ce plan 2025-2027 prévoit des campagnes de pêche ciblées et des actions d’effarouchement pour repousser le silure loin des zones sensibles.
Des résultats déjà prometteurs sur la Garonne et la Dordogne
Les premiers résultats, issus de pêches expérimentales, ont mis en évidence l’impact important du silure sur certaines espèces. Les lamproies et aloses, en particulier, montrent des taux de mortalité élevés en présence du prédateur.
L’intérêt de la régulation ne fait plus débat, et l’expérience accumulée sur ces deux fleuves a pavé la voie à une extension logique vers de nouveaux bassins. Les données collectées ont permis de mieux cibler les actions, et de renforcer les opérations à venir.
Une attention particulière portée à la lamproie marine
Parmi les espèces les plus vulnérables figure la lamproie marine, un poisson tout droit venu des profondeurs marines pour se reproduire en eau douce. Pour lui donner un coup de pouce, les gestionnaires ont mis en place une méthode originale : capture des géniteurs à leur arrivée dans les fleuves, puis transport jusqu’aux frayères épargnées par les silures. Un vrai travail de précision pour maximiser la reproduction et sauver cette espèce emblématique.
Des techniques innovantes en perspective
En plus des techniques classiques de pêche, le protocole 2025-2027 mise aussi sur de nouvelles méthodes d’effarouchement. L’idée : perturber le silure pour l’éloigner des passages stratégiques utilisés par les migrateurs. Le caractère expérimental du programme reste central : chaque action fera l’objet d’un suivi scientifique rigoureux pour mesurer les effets réels sur les populations ciblées.
Une mobilisation collective pour des rivières vivantes
Ce projet ambitieux réunit une large palette d’acteurs : Agence de l’eau Adour-Garonne, Office Français de la Biodiversité, EDF, UFBAG, CAPENA, et bien d’autres structures œuvrant pour des rivières dynamiques et un patrimoine halieutique vivant.
En prenant les devants, la région Nouvelle-Aquitaine montre qu’il est possible d’agir concrètement pour préserver la biodiversité aquatique, tout en conciliant usages et écosystèmes.
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