L’invasion du silure géant commence aussi à inquiéter la Belgique, preuve avec ce monstre

Tibo Lepecheur
Par Lepecheur Publié le 13/06/25 à 05:47
L'invasion Du Silure Géant Commence Aussi à Inquiéter La Belgique, Preuve Avec Ce Monstre

Un silure de 2,4 mètres capturé dans la Meuse fait le tour des réseaux et ravive les inquiétudes. Ce poisson venu d’ailleurs colonise les rivières belges à une vitesse inquiétante.

Et pendant que les pêcheurs s'interrogent, les autorités semblent regarder ailleurs.

Une espèce invasive ignorée trop longtemps

Le silure glane, originaire du Danube, s'est lentement mais sûrement imposé dans nos eaux depuis plusieurs décennies. Ce poisson, capable d’atteindre plus de 100 kg, n’a aucun prédateur naturel sous nos latitudes. Résultat : il se reproduit tranquillement, dévore tout sur son passage et transforme l’équilibre des écosystèmes aquatiques.

Sa présence dans la Meuse, la Sambre ou encore la Dendre ne relève plus de l’exception. Elle devient la norme. Le spécimen de 2,4 mètres pêché récemment est un signal d’alarme. Sauf que personne ne semble l’entendre.

Une prédation qui déséquilibre la chaîne alimentaire

Le silure ne fait pas de détail :

  • Poissons blancs, perches, brochets, sandres : tout y passe.
  • Canetons, poules d’eau, voire jeunes castors : il s’attaque aussi aux animaux de surface.
  • On a même vu des vidéos où il tente d’attraper des chiens en bord de rivière.

En introduisant un super-prédateur dans des milieux qui n’y sont pas préparés, on déséquilibre complètement les populations locales. Et quand les carnassiers traditionnels voient leurs proies se raréfier, c’est toute la chaîne de pêche qui en pâtit.

Un vide réglementaire flagrant

Le plus absurde, c’est l’absence de régulation. Aucune mesure sérieuse n’est mise en œuvre pour limiter la prolifération du silure. Pas de quotas, pas de plan de gestion, pas même un suivi scientifique digne de ce nom.

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Certains départements en France ont instauré des campagnes de régulation. En Belgique, on se contente de le pêcher pour le fun, quand il mord. Aucun message clair de la part de l’administration sur les risques écologiques ou sur la gestion de l’espèce. C’est la loi du silence.

La pêche sportive face à une bête qui écrase tout

Les pêcheurs sportifs se divisent. Il y a ceux qui célèbrent le silure comme un trophée hors norme. Et il y a les autres, de plus en plus nombreux, qui le considèrent comme un fléau pour les espèces locales et pour la biodiversité aquatique.

Le combat n’est pas équitable. Le silure, c’est une machine. Des mâchoires puissantes, une longévité hors norme, une reproduction rapide, une résistance aux pollutions : il n’a pas sa place dans des rivières équilibrées.

Jusqu’à quand va-t-on regarder ailleurs ?

Le cas du silure dans la Meuse est une illustration parfaite d’un laisser-faire coupable. On attend quoi ? Qu’il n’y ait plus de sandres ni de brochets dans les eaux belges ? Que les petits poissons disparaissent ? Que les populations d’oiseaux aquatiques soient réduites à peau de chagrin ?

Ce poisson, aussi impressionnant soit-il, n’a rien à faire là. Et tant que personne ne prendra la mesure du problème, les rivières belges continueront à se transformer en garde-manger à ciel ouvert pour un intrus venu d’ailleurs.

Il serait temps d’agir, ou d’assumer les conséquences.

Tibo Lepecheur
Lepecheur

Bonjour, je suis Tibo, un fervent passionné de pêche et rédacteur halieutique pour cet art ancestral. Dès mon enfance, j'ai été fasciné par l'eau et ses mystères, trouvant dans la pêche un moyen unique de me connecter avec la nature.

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4 commentaires à «L’invasion du silure géant commence aussi à inquiéter la Belgique, preuve avec ce monstre»

  • Bonjour j’ étais pêcheur de brochet et sandre sur la Saône arrêté a cause que ce prédateur attaque des sandres 60/70 cm sur leurs postes les prises ont nettement diminuer avec le temps dû coup sandre et brochet ont changés leur abitude (c’était pendant la période siluremania )en plus vu introduction de carassin

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    • Article à charge contre le silure qui ne correspond pas du tout à ce que mes amis pêcheurs de carnassiers et moi constatons lors de la pêche en Saône. Pendant des décennies certains pêcheurs faisaient des cartons de prise de sandre et s’en ventaient ce qui explique sûrement une partie de la raréfaction de cette éspèce. Quand aux brochets nous avons grâce à la pratique de la pêche aux leurres et du No Killing constaté une nette augmentation du nombre de touches et de la taille des brochets. Le silure est un bouc émissaire, ce qui permet de fermer les yeux sur les véritables causes du déclin de ces éspèces à savoir la pollution, l’ élévation excessive de la température de l’ eau liée au réchauffement climatique dont nous sommes responsables et la destruction des zones de frayères
      Alors fichons la paix aux silures la nature est tout à fait capable de s’ adapter et régler quan il le faut.

  • Pour bien connaitre la meuse cet article est a charge et se poser la question des ouvrages d art des frayeres des pollutions nombreuses en meuse serait plus judicieux quand a il devore tout c est un opportuniste et les resultats des visites stomacales sont loin s approuver vos dires habituellement vous etes meilleurs pour traiter yn sujet ca sent le copier coller

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  • Medret : les causes environnementales et humaines évoquées sont bien vraies, mais une espèce exogène de ce gabarit n’arrange pas la situation. C’est une cause supplémentaire de déséquilibre.
    Des recherches sur le saumon sur la façade atlantique ont montré une prédation qui frôle les 100%. Pareil pour l’alose qui est gobée tout rond en plein frai.
    Alors oui, les pêcheurs de silures records continueront de protéger cette espèce parce qu’ils sont égoïstes et obsédés par leurs records, au mépris de l’impact de l’espèce sur son milieu. Il faut voir un peu plus loin que le bout de son nez !

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